Les ministres des finances des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et du Japon ont fait la promotion d’un fonds de plusieurs milliards de dollars visant à aider les pays en développement à passer aux technologies d’énergie propre et ont demandé à ce que d’autres gouvernements participent au fonds.

Les dirigeants financiers des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, et du Japon ont recommandé jeudi que les autres gouvernements se joignent à eux pour lancer un fonds de plusieurs milliards de dollars pour aider les pays en développement à passer aux technologies d’énergie propre.

Le Secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, le Ministre des Finances britannique Alistair Darling et le Ministre des Finances du Japon Fukushiro Nukaga, ont déclaré dans un éditorial publié par le journal Financial Times que le fonds pouvait aider à ralentir la croissance des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement.

Des chercheurs de l'Université de Calgary auraient mis au point une nouvelle façon d'emprisonner les molécules de gaz, une découverte qui pourrait aider les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, selon ce qu'on peut lire dans l'édition de vendredi de Nature Materials.

Les professeurs de chimie George Shimizu et David Cramb, ainsi que l'étudiant de troisième cycle Brett Chandler, disent avoir mis au point un composé chimique à la fois stable et malléable qui pourrait emprisonner les gaz, un principe qu'ils ont nommé nanovalves moléculaires.

D'emprisonner ces gaz présente des risques avec les technologies actuelles, puisqu'ils doivent être conservés à pression très élevée. Mais les nanovalves moléculaires ne requièrent aucune pression et rendent possible le relâchement de ces gaz de façon contrôlée, en ajoutant simplement de l'eau à température ambiante.

Cette technologie pourrait être utilisée pour emprisonner et entreposer le dioxyde de carbone, une méthode dont le gouvernement de l'Alberta prétend qu'elle constituerait une bonne façon d'enrayer les émissions massives de gaz à effet de serre du secteur de l'énergie. Cette technologie pourrait également être appliquée au développement de piles à hydrogène.

Source : La Presse Canadienne le 01/02/2008 à 20h40 

La grande gagnante des primaires américaines pourrait bien être la lutte contre le réchauffement climatique. La question environnementale, devenue un thème incontournable, s’est taillée une bonne place dans le programme des candidats à l’investiture. Revue du "green pack" des trois vainqueurs du Super Tuesday.

Difficile de trouver plus frileux que Dobeliou sur la question du changement climatique. Bien que le président républicain ait reconnu du bout des lèvres la réalité du phénomène, il s’est toujours refusé à ce que soient imposés aux Etats-Unis des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Quel que soit le candidat qui s’imposera en novembre, l’année 2009 marquera de toutes évidences un tournant dans la politique environnementale des Etats-Unis. L’environnement est déjà sur les lèvres de tous les présidentiables. Que proposent-ils?

Go Green
Dans le camp démocrate, il n’y a pas à tortiller, les copies d’Hilary Clinton et de Barack Obama sont plus ou moins les mêmes. Ils soutiennent tous deux le principe d’un marché du carbone. Ils se sont tous deux fixés le même objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (80% d’ici à 2050 par rapport au niveau de 1990). Et tous deux veulent que la part de l’électricité produite à partir de sources renouvelables atteigne 25% d’ici à 2030. Ils s’accordent également sur des normes plus strictes d’émissions de polluants pour l’industrie automobile.

Une différence tout de même: leurs priorités. La dépendance énergétique, leitmotiv de la candidate Clinton, arrive toujours en tête du chapitre environnemental de ses discours. Mme Bill Clinton voudrait réduire de deux-tiers les importations de pétrole d’ici à 2030. Barack Obama, lui, insiste sur les énergies nouvelles. Il tient notamment au développement d’une deuxième génération de biocarburants. Petit plus en forme de marketing écolo pour Hillary Clinton: la sénatrice de l’Etat de New York compenserait toutes les émissions de gaz à effet de serre liées à sa campagne.

La cause climatique n’est pourtant plus la chasse gardée des démocrates aux Etats-Unis. D’ailleurs, John McCain, le favori du camp républicain, n’est autre que l’un des pères du premier projet de loi américain destiné à combattre la pollution. Le sénateur de l’Arizona, qui s’est prononcé contre le manque d’action du gouvernement Bush sur la question, soutient lui aussi le système de marché du carbone. Il tient également à réduire la dépendance énergétique des Etats-Unis aux énergies étrangères. Et le nucléaire serait selon lui une alternative idéale. Une position plus franche que ses homologues démocrates sur la question. Barack Obama, soutient vaguement "certaines utilisations" de l’énergie nucléaire. Quant à Hillary Clinton, elle ne se prononce pas, partagée entre l’intérêt de cette source d’électricité "propre" et le risque que des centrales nucléaires deviennent la cible de potentiels terroristes.

Souce : rédaction de Terra Economica Vendredi 8 février 2008 à 10:52