Même si l'heure de clôture de la conférence sur le climat de Bali est officiellement dépassée, les négociations se poursuivent à la nuit tombée pour essayer de parvenir à un accord. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé qu'il allait retourner samedi matin à Bali. Un moyen supplémentaire de faire pression pour que les délégations des différents pays membres se mettent d'accord.
C'est un marathon nocturne qui a débuté à Bali à la nuit tombée. L'heure de clôture officielle de la conférence sur le climat est bien dépassée mais les négociations se poursuivent. Objectif : parvenir à tout prix à un accord pour décider des mesures à mettre en oeuvre pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour appuyer ces discussions, après la prise de position forte d'Al Gore jeudi, c'est le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui a à son tour fait pression sur les négociateurs en annonçant qu'il retournerait à Bali samedi matin.
Un accord sera sans doute signé dans les heures qui viennent, sous peine de constituer un échec cinglant. Le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel et le négociateur américain Harlan Watson ont d'ailleurs tous deux affirmé leur confiance sur l'issue de la conférence. Ils représentent les deux parties en contradiction à Bali. Reste à s'accorder sur le contenu de cet accord.
Principal motif de discorde : les objectifs chiffrés sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Certaines estimations s'étalent entre une baisse de 25 à 40% et ce d'ici 2020. Les experts du Giec plaident eux pour une accélération du processus de limitation d'émission de gaz à effet de serre. A l'opposé, les Etats-Unis mais aussi le Canada et l'Australie, qui ont pourtant signé le précédent protocole de Kyoto, s'y opposent. En guise de compromis, la présidence indonésienne propose de fixer un point culminant d'ici 10 à 15 ans avant d'envisager une baisse.
Source : Europe 1, vendredi 14 décembre 2007 14h40